Il fait encore nuit, les oiseaux dorment ainsi que la plupart des êtres vivants. Rien ne bouge si ce n'est un vent doux qui fouette son visage et agite ses boucles roses. Les yeux pourtant ouvert, deux prunelles bleu sombre parsemées d'étoiles brillantes. Debout sur le bord d'une falaise a la plage, elle regarde droit devant elle et ne bouge pas.

Sa robe claque contre ses jambes fines mais pourtant, malgrès le froid, elle ne bouge pas. Comme absorbée par ce qu'elle semble attendre. Un bruit de pas, infime pourtant, la tire de sa rêverie comme un coup de tonerre et elle se retourne pour jauger d'un air calme et pensif le jeune homme face a elle.

Son regard sombre détail le garçon face a elle, plutot normal au vut des nombreuses personnes du lycée ou elle travail. Plutot beau garçon des cheveux brun, des yeux bleu assez sombre qu'ils en sont presque envoutant et un charisme, loin d'égaler celui d'un ange, n'en ai pas moins la.

Un fin sourire ourle son visage pale et aristocratique tandis qu'elle pose une main sur son coeur et s'incline. June a de l'education et même si elle parrais au premier abord, une vrai perverse tant son regard jauge les gens sans les lacher un seul instant.

June-Ah, un peu de compagnie. J'm'apelle June et toi? Tu est tout seul? Tu n'a pas peur de tomber de la falaise? C'est dangereux tu sais.

Alors que ses pieds sont au bord extreme de la falaise, elle dit cela mais elle est comme ça June, un peu bizarre et pourtant très gentille quand on apprend a la connaitre. Bavarde? Surrement mais cela anime un peu non? Ah, tout un mystère cette jeune rose sauvagepas vrai?

Les vacances avaient repris, et ma petite Miyuki, l'être qu j'aimais le plus en ce monde, était repartie chez elle, assez loin, trop pour moi. J'avais cependant un cadeau qui ne me quittait pas, ce pendentif avec la photo de la mère de ma petite amie, et la photo de Miyuki justement, que j'avais ajouté un peu plus tard après de l'avoir reçu. Ainsi, même loin, elle ne me quittait pas.

J'étais cependant parti faire un tour durant l'après-midi au premier endroit qui a servi de rendez-vous pour notre couple. Il s'agissait bien entendu de la plage. Mais je préférais en pas marcher sur le sable, et resta tout juste en-dehors. Je marchai tout le long de la cote, et encore une fois mon esprit c'était "éteint" : je marchai machinalement, sans faire attention à ce qui m'entourait ni même au temps.

Ce fut bien plus tard que je repris mes esprits. Je ne savais pas quel heure il était, je ne me sentais pas fatigué, mais mes jambes indiquaient que j'avais beaucoup marché. Je voyais évidemment clairement grâce à mes yeux, et vit une jeune femme, plus vieille que moi, j'étais à peu près certain, mais de quelques années seulement. Combien ? Je ne pourrais le dire.

Ah, un peu de compagnie. J'm'apelle June et toi? Tu est tout seul? Tu n'a pas peur de tomber de la falaise? C'est dangereux tu sais.
Ah ?

Etonné, je regardai le sol. J'étais en effet très proche du bord de la falaise. Je regardai derrière moi, et vit que le chemin n'était pas droit. J'avais donc quand même su avancer sans chuter. J'étais surpris.

En effet. Je m'appelle Morichi Maku. Heu... je marche en solitaire, en effet.

Pour la dernière question, je n'avais pas le vertige donc je n'avais pas peur - surtout que la peur était quelque chose que l'on se devait de ne plus connaitre quand on est épéiste. Alors je ne répondis pas, sans véritable raisons. Ma tête tente de réfléchir un peu après ce moment d’inactivité. Je trouvai finalement quelque chose à dire.

Hum... quelle heure est-il ?

C'était la seule chose que je pensais, ou du moins que je me demandais. L'heure. Le temps, le calcul de la période de ma marche "automatique". C'était tout ce qui m'intéressait. Ainsi, je pourrais savoir la distance qui me séparait de mon point de départ... du moins à peu près.

June remets une de ses mèches rose derrière son oreille et observe le garçon, totalement étonnée. Il a l'aire comme...Sortit d'un rêve? M'enfin, June se contente alors de sourire et sans rien dire. Devinera t-il qu'il est très tard? Qu'il fait de plus en plus froid et que le soleil se couche? Que la nuit va les surprendre d'ici quelques minutes et qu'ils ne pourront regagner un autre lieu qu'a tâton?

Ce n'est pas pour la déranger, au pire elle plongera dans l'eau et regagnera la berge a la nage. Son regard se reporte vers le ciel étoilés et pourtant, c'est comme si elle est ailleurs, seule dans son petit monde tout rose. M'enfin, la jeune femme reporte son regard saphire sur l'inconnu et un petit sourire se dessine sur ses lèvres.

June-L'heure? Je ne sais pas. Je n'ai pas la notion du temps en ce moment. Morichi Maku c'est ça?

June devient pensive tout en se caressant le ventre, tic nerveux chez elle. Puis tout lui revient et elle s'approche du jeune homme pour lui tapotter la tête doucement en énumérant avec un calme surprenant.

June-Classe spécial, Morichi Maku, tu voit très bien dans le noir, tu me semble un gentile garçon même si il ne faut pas se fier au apparences.

Ma sorte de "balade automatique" s'était achevé sur une rencontre avec une jeune femme dont j'avais du mal à estimer l'âge. Ce qui était certain, c'était qu'elle est d'une taille correcte, qu'elle avait les cheveux roses et les yeux bleus... Ma capacité à voir dans le noir très correctement, il pouvait, s'il y avait la moindre source de lumière, distinguer les différentes couleurs. En parlant de source de lumière, c'était la seule chose que je ne pouvais regarder directement, même via un reflet. Une contre-partie qui m'empêchait d'observer le soleil ou la lune. Et c'est pourquoi j'avais demandé l'heure à cette inconnue du nom de June.

Malheureusement, elle ne l'avait pas, et je sortis alors mes lunettes spéciales de ma poche. Pourquoi ? Mais pour voir, du coin de l’œil (vu que l'ophtalmo conseillait malgré tout de ne jamais regarder de lumière directement) où se trouvait la lune ou le soleil. Je la cherchais un instant, avant de la remarquer élevé dans le ciel. Il faisait donc nuit depuis un moment, quand même. Je n'imaginais même plus la distance que j'avais dû parcourir sans m'en rendre compte...

La jeune femme s'était par la suite approché de moi pour me tapoter la tête... et énumérer non seulement ma classe, mais mes particularités (de façon vague certes, mais quand même) ! Je reculai d'un pas, sur la défensif. Classe spéciale ? Une conclusion était logique...

"Vous êtes de la Gakuen, vous aussi, n'est-ce pas ? Mais comment savez-vous tout cela à propos de moi ?"

Je levai mes lunettes afin qu'elle puisse voir mon regard autant interloqué que méfiant. J'aime ma petite vie tranquille, mais qui sait qui peut être notre interlocuteur ? Et là, sans mon épée, ma défense était limitée...

Tu le regarde se placer sur la defensive, tu garde toujours ton sourire et, t'approchant de lui tu caresse sa joue avec tendresse et douceur. Tu ne veux pas lui faire de mal, ce n'est qu'une constatation en faite.

June- Je suis professeur n'ai pas peur, je ne suis pas dangereuse.

Ton regard azure est toujours calme, serein et doux. Tu n'a pas de moyen de blesser quelqu'un et tu le sais bien, ni te défendre. Tu recule un peu et te laisse glisser dans le sable frais par terre, sans le lacher de ton regard hypnotique.

June- Je ne te ferais pas de mal Morichi.

La réponse à ma question ne me convint qu'à moitié. Elle était donc professeur à la Gakuen, mais... il me semblait n'avoir révélé mon pouvoir de l'emprise sur la terre qu'à peu de personnes... et le seul souvenir que j'avais, c'était la dernière fois que j'étais allé à la plage avec ma chère Miyuki.

La jeune femme avait cependant plongé son regard dans le mien, et je n'avais pas remarqué qu'elle m'avait caressé la joue... Mais un eu plus tard, je mis ma main sur ma joue, puis mon collier brilla légèrement... Ce qui me fit reprendre mes esprits. Trébuchant, je tombai sur mes fesses. Je remis mes lunettes sur mes yeux, au cas où, et la regarda d'un air sombre. Je n'étais plus aussi calme qu'avant.

"Qu'est-ce que vous essayez de me faire !? Je n'ai pas confiance en vous..."